La recherche autour du watermarking de l'output des LLMs avance avec cet article publié dans Nature.
Concrètement ça va jouer avec les probabilités des mots générés afin de respecter un pattern qui sera ensuite utilisé pour détecter du contenu watermarké.
La nouveauté ici c'est qu'à priori cette technique ne nuit pas trop aux performances du LLM. (testé avec Gemini)
J'ai du mal à comprendre comment une contrainte aussi forte posée durant la génération ne peut pas impacter négativement les performances alors que rien qu'une sortie en JSON/XML/YAML à des effets
Anthropic a sorti une mise à jour importante de Claude 3.5 Sonnet et il obtient des résultats impressionnant sur les benchmark !
Il dépasse GPT4-o sur la plupart des benchmarks existants et de loin mais c'est surtout sur la partie code qu'il réalise un exploit car il dépasse tous les autres modèles spécialisés sur le benchmark SWE-Bench avec 49% des tâches de réalisées.
La progression des modèles pour les tâches de programmation est vertigineuse, pour rappel en août le SOTA était Aider avec 19%
Personnellement, j'utilise uniquement Claude 3.5 Sonnet dans Cursor et c'est vrai qu'il y a une différence notable avec GPT-4o.
Un article qui propose d'intégrer des publicités dans les réponses des LLMs.
Par exemple, si vous recherchez un livre de science fiction similaire à un que vous avez aimé, le LLM vous proposera un nouveau livre ainsi qu'un lien vers un site de vente de ligne pour l'acheter.
Le système utiliserait un système type RAG pour intégrer des instructions spécifiques de publicité dans la réponse du LLM.
Autant ce genre de système pourrait apparaitre dans les applications finales comme ChatGPT, autant cela parait difficile de faire utiliser une API incluant de la publicité à un client qui intègre de la GenAI dans son produit.
Je serais assez frileux d'utiliser ce système, même si l'API était gratuite car cela introduit encore plus imprédictibilité des résultats à cause de l'injection d'instructions potentiellement différentes à chaque utilisation.
Pour des cas d'usage très simple cela serait moins problématique mais dans des workflows LLM un peu complexe cela peut avoir des effets très dur à contrôler.
Un nouveau benchmark qui vise à évaluer les capacités des LLMs à résoudre des tâche de ML engineering.
Concrètement, on leur pose des problèmes de MLE comme entrainer des modèles, préparer des dataset ou exécuter des expérimentations.
Certaines tâches ont été résolues par les modèles avec plus de 200 étapes et plusieurs heures de calcul.
Sans surprise, c'est le modèle o1 de OpenAI qui obtient la meilleure place avec 16.9% des problèmes résolus. On trouve ensuite GPT4-o avec 8.7%, Claude 3.5 Sonnet avec 7.6% et LlaMa 3.1 avec 3%
Microsoft propose un framework pour l'inférence de modèles à 1bit.
Cela signifie que la précision du modèle est à 1 seul bit au lieu des 32 bits habituels pour un float. Réduire le nombre de bits de précision est le processus de "quantization" et cela permet de réduire les exigences en terme de hardware pour un modèle.
D'ailleurs, la précision n'est pas de 1 bit mais plutôt une moyenne de 1.58 bit car la représentation interne des poids du modèle se fait avec des ternaires (1, 0 ou -1) et il faut donc 1 ou 2 bits pour les représenter.
Ainsi, un modèle "quantizé" à 16, 8, 4 voir 1 bit aura un meilleur débit de token et pourra fonctionner sur du matériel moins puissant au prix d'une diminution des capacités de "raisonnement" du modèle.
Alors oui ça peut être utile pour faire tourner des modèles sur du matériel de consommateur (ordinateur, téléphone) mais il y quand même un inconvénient majeur il faudrait ré-entrainer le modèle de 0 par rapport aux techniques habituelles de quantization qui peuvent simplement s'appliquer un modèle déjà entrainé.
Il est possible d'essayer des modèles 1 bit sur Huggingface et se faire une idée des capacités:
- bitnet_b1_58-3B (le modèle de Microsoft)
- Llama3-8B-1.58 (un LlaMa 3 "quantizé" à 1bit)
OpenAI fait du caching automatique de prompts.
C'est une bonne nouvelle car ça permet de réduire la latence (jusqu'à 80%) et les coûts des tokens d'input (les tokens en cache sont 50% moins cher)
Ça fonctionne de manière transparente sur les derniers modèles d'OpenAI.
Pour optimiser le caching, il est conseillé de mettre les instructions statiques au début du prompt. Si vous avez une instruction statique après du contenu dynamique, elle ne sera pas caché.
Ça apporte une sacré contrainte au niveau de la construction des prompts si on veut maximiser le caching mais dans des cas d'usage ou la latence est importante ça peut vraiment changer les choses.
Mistral sort deux nouveaux SLM avec une version 3B et une version 8B (un peu gros pour un SLM quand même)
Le but affiché est de concurrencer les autres Small Language Model Open Source comme Phi de Microsoft ou Gemma de Google.
Les modèles ont de meilleures performances que les mêmes modèles de la même catégorie, ce qui pourrait en faire les meilleures SLM du marché pour l'instant.
Attention car les modèles sont release avec la MNPL et donc pas d'application commercial sans passer par la case licence.
Un modèle basé sur LlaMa 3.1 qui a été ré-entrainé par Nvidia.
Les performances sont impressionnantes, il se classe tout simplement juste derrière les modèles d'OpenAI et d'Anthropic sur Arena Hard
Alors après ces résultats sont quand même à prendre avec des pincettes car Arena Hard est basé sur une évaluation automatique d'une sélection de question de [Chatbot Arena](http://Chatbot Arena).
Il faudra attendre le résultat sur d'autres benchmark (raisonnement, code, math, etc) et notamment sur Livebench qui reste pour l'instant une référence.
C'est quand même une bonne nouvelle car cela prouve que les modèles Open Source sont capables d'approcher les performances des modèles closed source.
OpenAI propose un framework d'expérimentation multi-agents.
Concrètement, ça permet de déclarer des agents spécialisés et surtout de pouvoir donner la main à un autre agent mieux qualifier à gérer une demande.
Par exemple, on peut avoir deux agents spécialisés, Sales et Refund et un agent de "triage" qui va recevoir les demande et les rediriger vers les agents spécialisés.
Tant qu'on reste sur des cas d'usages assez simple de ce genre (ça ressemble fortement à du routing d'API) alors les résultats sont plutôt bon. On utilise quelque chose de similaire chez Didask pour que les demandes soient traités par des agents spécialisés (nous on appelle ça des "behaviors")
Par contre je trouve que les cas d'usages ou il y a plusieurs boucles de communications entre plusieurs agents (comme agency-swarm) partent rapidement dans le n'importe quoi car les hallucinations deviennent ingérables.
Le résultat d'une étude menée par 6 chercheurs de chez Apple sur les capacités de "raisonnement" des LLMs.
On entend beaucoup dire que les LLMs sont capable de raisonner sur des problèmes alors que c'est faux dans la mesure ou la seule chose qu'est capable de faire un LLM c'est de prévoir une suite de mots en fonction d'une autre suite de mot.
La complexité des modèles est telle que cette simple capacité des LLM leur permet de résoudre des tâches plus ou moins complexe.
Mais il ne faut pas leur attribuer des capacités de raisonnement comme on l'entendrait pour un humain.
Les LLMs restent quand même excellent dans de nombreuses tâches comme l'extraction d'entités ou l'extrapolation depuis des exemples.
Un modèle supportant une fenêtre de contexte de 100M de tokens.
L'avancée c'est surtout une réduction drastique de la mémoire nécessaire, LlaMa 3.1 405B aurait besoin de 638 H100 pour une inférence à 100M de tokens alors que le modèle LTM-2-mini en aurait besoin que d'une.
Pour l'instant, il faut prendre cette avancée avec des pincettes car leur modèle est beaucoup plus petit que LlaMa 3.1 405B.
Le seul benchmark utilisé est celui de "Needle in a haystack" qui consiste à retrouver une phrase dans un très long texte mais rien sur la capacité de raisonnement ou les connaissances générales.
Bref, à part les 100M tokens, on a pas plus d'info sur le modèle LTM-2-mini
Une étude qui démontre que les performances de génération ("raisonnement") des LLMs peuvent être impactées lorsque l'on demande une sortie dans un format spécifique comme du JSON.
Les LLMs suivant ont été testés:
- Gemini 1.5 flash: presque pas de différence
- Claude 3 haiku: baisse significative en JSON, pas en XML ou YAML
- GPT 3.5 Turbo: baisse significative en JSON, XML et meilleures perfs en Yaml
- LlaMa 3 8B: baisse de performance dans les 3 formats
Comme à chaque fois que l'on cherche à contraindre la génération, par des formats ou des règles d'éthique, la qualité de cette dernière est moindre.
Pour les formats, je pense qu'une chaine de prompt pourrait améliorer les performances avec un premier prompt qui sortirait une génération en texte brute et un deuxième prompt qui prendrait le texte tel quel pour le formater en JSON par exemple.
Un article qui explique comment découvrir des tendances lorsque l'on manipule des embeddings.
Par exemple, si l'on a les embeddings des questions posées par les utilisateurs à un Assistant, on peut utiliser la technique de k-mean clustering pour trouver quels sont les sujets les plus abordés dans les questions.
L'article explique comment utiliser Clickhouse pour calculer les centroids de chaque cluster (et donc la meilleure "représentation" du concept) mais il est possible d'utiliser d'autres méthodes, l'algorithme k-mean est assez répandu et de nombreuses implémentations existent
Mistral sort un nouveau modèle en collaboration avec Nvidia.
C'est un petit modèle (16b paramètres) qui avec 68% au MMLU benchmark, joue dans la cour de LlaMa 3 8b (62%) mais assez loin de GPT-4o mini (82%)
L'autre nouvelle importante c'est surtout la nouvelle version de leur tokenizer qui utilise 30% de tokens en moins pour représenter du code !
OpenAI ajoute un nouveau mode à son API qui permet de spécifier un JSON Schema pour assurer à 100% la génération d'un JSON valide.
Ils ne disent pas comment ils font mais il y a de fortes chances qu'ils utilisent une technique similaire à celle de Outlines en transformant le JSON en une machine à état qu'il est facile de suivre à chaque étape.
Concrètement c'est une très bonne nouvelle pour limiter les erreurs de génération structuré !
Bonus dans le SDK TS avec le support des schéma Zod directement:
const MathResponse = z.object({
steps: z.array(Step),
final_answer: z.string(),
})
const client = new OpenAI();
const completion = await client.beta.chat.completions.parse({20
model: 'gpt-4o-2024-08-06',
messages: [
{
"role": "system",
"content": "You are a helpful math tutor. Only use the schema for math responses.",
},
{ "role": "user", "content": "solve 8x + 3 = 21" },
],
response_format: zodResponseFormat(MathResponse, 'mathResponse'),
});
Un papier de recherche de Google DeepMind sur un nouveau type de modèle d'IA basée sur l'architecture Mixture of Expert (MoE).
L'idée c'est d'entrainer des millions de plus petits modèles sur des connaissances différentes puis lors d'une requête, sélectionner les modèles les plus à même de répondre.
Un des avantages de ce genre d'architecture c'est qu'il serait plus facile de "désapprendre" ou "apprendre" de nouvelles choses au modèle en supprimant certains des petits modèles ou en ajoutant de nouveaux.
Pour l'instant c'est encore à l'état de recherche mais c'est encourageant pour la suite, notamment pour palier au problème de "désapprentissage" des modèles actuels qui rend leur fine-tuning pour du RAG peu efficace.
OpenAI travaille sur de meilleures techniques pour éviter les instructions malicieuses (prompt injection, prompt extraction, etc).
Ils ont créé une hiérarchie dans les instructions entre les instructions système, celles des utilisateurs et celles des outils.
Notamment, ils décrivent un concept d'instruction "alignées" ou "non-alignées" par rapport au message système que le LLM doit être capable de détecter afin de refuser de répondre à des instructions potentiellement malicieuses.
Comme toujours c'est un travail assez difficile car d'un côté il faut être capable de bloquer les instructions malicieuses et de l'autre ne pas dégrader les capacités du modèle à répondre à des questions ouvertes ou complexes.
En tout cas, leur technique est efficace car elle bloque 80% des prompt injection vs 60 auparavant et sur d'autre types d'instruction malicieuses comme l'extraction de prompt on parle de 95% vs 32%.
Pour l'instant ces techniques ne sont pas encore disponibles dans les modèles de OpenAI mais les prochains seront très certainement entrainés pour mieux résister aux instructions malicieuses.
Une explication intéressante des mécanismes internes des LLMs qui conduise à la génération de résumés incorrects.
L'auteur fait remarquer que dans la plupart des cas, le soit disant résumé est enfaite une version raccourcie du texte car le LLM ne comprend pas vraiment ce qui est important.
Les poids de l'entrainement du modèle pèsent souvent beaucoup plus lourd que le contexte fourni dans le prompt et on peut remarquer une "dérivation" du modèle vers ces poids plutôt que vers le contexte: ce sont les hallucinations.
Google a commencé à distribuer son modèle Gemini Nano directement dans Chrome.
Le modèle fonctionne totalement en local avec une API dédiée:
const ts = ai.createTextSession()
const gemi = await ts
const output = gemi.prompt('Tell me you best programmer joke')
C'est une grande avancée car il sera maintenant beaucoup plus simple de créer des applications utilisant des LLM directement en utilisant les API du navigateur.
Par contre en faisant cela, Google va encourager la fragmentation du web par navigateur avec des sites web qui ne fonctionneront que sur Chrome car exploitant des API non standards.
J'espère qu'une standardisation de ce genre d'API arrivera sous peu, comme cela a été le cas pour la reconnaissance vocale avec les Web Speech API
La recherche en optimisation des modèles de langue fais des pas de géant avec GaLore et maintenant Q-GaLore !
Concrètement ces techniques permettent de réduire la mémoire nécessaire pour entraîner un LLM.
Un modèle comme LlaMa 7B ne peut être entraîné que sur des GPU de datacenter car les poids pèsent lourd en mémoire.
Avec Q-GaLore, on peut entraîner ce modèle avec seulement 16Go de RAM et donc sur des GPU grand publique comme la RTX 4060 de Nvidia.
Autant du vote de l'inférence que de l'entraînement, les exigences en matériel dont de plus en plus basses, ce qui contribue à la baisse de coût du token.